
Tout a commencé mardi dernier, lorsque j’ai annoncé à mon mec que j’arrêtais de m’épiler. “De t’épiler quoi ?”, il a dit. “Tout”, j’ai répondu. Tandis que l’homme blêmit, je développe mon argumentaire: outil d’oppression de la femme d’une société misogyne, soumission aux diktats de la beauté. Il est d’accord. Mais bon, quand même chaton…
Il faut savoir que mon mec est l’un
des rares hommes féministes sur cette planète. Élevé par une militante
libertaire de gauche aux belles heures de l’émancipation de la femme (et
des pubis touffus) et par un père qui assistait aux assemblées du MLF
(et s’en faisait virer). Mais, mardi dernier, j’ai compris que son
féminisme avait des limites, celles de la longueur de mes poils. Dur.
La discussion avait été amorcée quelques jours plus tôt, devant la superbe photo de Lucien Clergue, “Nu de la forêt”. Entre les ombres d’un branchage, un sexe féminin sans artifice derrière une (très) épaisse toison frisée. Face à mon enthousiasme, il a juste dit “J’aime pas. Ça me rappelle ma mère”. Radical.
La discussion avait été amorcée quelques jours plus tôt, devant la superbe photo de Lucien Clergue, “Nu de la forêt”. Entre les ombres d’un branchage, un sexe féminin sans artifice derrière une (très) épaisse toison frisée. Face à mon enthousiasme, il a juste dit “J’aime pas. Ça me rappelle ma mère”. Radical.
À sa décharge, je reconnais ma responsabilité. Voilà plusieurs années
que j’ai opté pour l’épilation intégrale, pas même un ticket de métro,
rien, nada. Pour de mauvaises raisons hygiénistes je suppose. “Moi, je
préfère comme ça”. Et voilà, paf : bien fait pour mon cul. Et de
grommeler : “Et puis elle vient d’où cette nouvelle lubie ?” (ce
vaillant homme a déjà eu affaire à nombre d’autres expérimentations
parfois hasardeuses, allant des jus bien-être
épinard-kale-graines-de-chia, cosmétiques DIY – « C’est normal ces plaques rouges ? – et autres expériences bien-être – qui ne tinrent pas toujours leurs promesses – bref.)

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